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Il y a un spectacle plus grand que la mer, c'est le ciel ;
il y a un spectacle plus grand que le ciel, c'est l'intérieur de l'âme.
- Victor Hugo.
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Partie de cartes
Et si l'on se faisait une petite belote
S'exclama Pierre d'une faible voix bredouillante
Ma foi, répondit le Guy, l'idée n'est pas sotte
Tout en tirant sur sa bouffarde bien fumanteIls s'assirent à la table en retrait du vieux bar
Où les deux compères avaient pris leurs habitudes
Une partie avec ces cartes pleines de hasard
Qui rompait un moment leur vie de solitudeSur le tapis trônait la bouteille de pinard
Que leur servait la patronne surnommée Marie
Ce vin très ordinaire qu'ils s'adonnaient à boire
Comme pour oublier ces femmes qui les avaient fuisQuelques coups de gueule interrompaient la partie
Quand Pierre, le tricheur, énervait un peu trop Guy
Ce dernier, alors, élevant sa voix criarde
Qui tranchait étrangement de sa mine blafardeSoudain, un belote, rebelote et dix de der
Retentit pour clore cette partie très disputée
L'atout cœur qu'avait annoncé le p'tit Pierre
Avait eu raison du jeu d'un Guy dépitéMais tout se termine chez eux dans la bonne humeur
Et demain, ils se retrouveront chez Marie
Comme la chanson, au même endroit, à la même heure,
Pour occuper ce qu'ils nomment leur restant de vie.Gilles Abadie
Peinture de Paul Cézanne, intitulée les joueurs de cartes
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Les caresses des yeux.
Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du cœur peut apparaître.
Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.
Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;
Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?
Auguste Angelier.
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A notre personnel soignant...
Vous êtes depuis des jours, sur tous les fronts,
vous avez les paroles qui apaisent et réconfortent
les gestes tendres et experts qui soulagent,
le savoir, la patience, la douceur et la compassion.Mais la fatigue vous aussi, vous épuise
les larmes coulent de vos yeux,
vous vous sentez parfois révoltés
tellement démunis, sans vos protections.Mais, tels nos anges gardiens, vous êtes là,
à quitter vos familles au petit jour
la peur au ventre, l’angoisse au coeur
à la pensée de leur ramener la mort.L’ennemi est tapi là, invisible, coriace
refusant de vous faciliter la tâche,
vous avez tiré la sonnette d’alarme
mais combien ne vous écoute pas ?C’est vous qui êtes en première ligne
qui endossez tant de rôles à la fois
qui ne sont pas tous les vôtres
et vous le faîtes pourtant avec dévotion.Votre cœur saigne quand vous perdez
l’un des nôtres, car l’ennemi invisible a gagné
mais encore et encore, chaque jour
vous endossez votre blouse et retournez au front.Vous vous laissez émouvoir par les douleurs humaines
vous restez attentifs à leurs souffrances.
Vous n’avez pas la recette magique pour tous les sauver
mais vos gestes simples sont emplis de tendresse.Nous n’aurons pas assez d’une vie
pour vous remercier, vous dire notre admiration
pour votre dévouement au détriment de vos familles.
Puisses toutes vos prières et demandes être entendues.
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Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille mortePaul Verlaine
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La vie se vit avec le cœur..
Même dans le pire, il faut garder le sourire...
car offrir son sourire,
c'est offrir un peu d'amour autour de nous
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